SUUNS (CAN) 21h40 sur scène... + YUSSUFF JERUSALEM (F) 20h30-21h20 - club
Dans le même esprit
Rompu aux joies de l’exercice de style, las des regards obliques et des effets
miroirs, certains s’inventent sans qu’on ne sache s’il s’agit d’ingénuité ou de
démarche résolue. Ceux-là offre des instants merveilleux pour l’amateur de
musique qui ne sait sur quel pied danser, perd ses réflexes, retrouve les joies
des premières amours quand la soudaine passion dépasse la raison et le jeu
des étiquettes n’a pas cours.
Sunns, quartet secrètement canadien, se range résolument sur cette rive
là, osant la spontanéité sans dissimuler sa maturité, ignorant avec quelque
superbe les tenants du bon goût sans perdre ses Lettres.
A travers d'un répertoire qui convoque électronique et acoustique sans
snober la fée électricité, qui verse avec délectation dans les évidences pop
et les emballements dance-floors, Suuns s’est construit une personnalité.
Dont acte sur scène à La Laiterie.
Yussuf Jerusalem quant à lui, répondant à Gonzaï, nous éclaire: {“Des
disques, des disques… Au départ j’étais vraiment branché garage punk,
tous les dégénérés, les Oblivians, ces trucs là, grosse période ! les sixties
bien sûr… j’écoute aussi pas mal de blues, Skip James, les grands du Delta,
la clique de chez Fat Possum : T Model Ford vu en concert, génial ! Et puis…
Beaucoup de métal ; les gens ne comprennent pas mais… le black métal
tiens ! Bon, pas celui des magazines, pas le symphonique à jabot non, plutôt
toute cette frange souterraine s’enregistrant sur un 4 pistes K7 ; Polonais,
Serbes, Bulgares, des trucs bien craignos qui sortent de la forêt quoi. Du stoner
aussi. J’aime beaucoup Sleep, l’album Dopesmocker, un double Lp, un
morceau par face, tous ces machins à la Electric Wizard, St Vitus, du doom
à lampes… En ce moment je me fais une grosse session de Creedence et le
T-Rex pré-glam avec le mec aux bongos}.”}
Bei den Suuns prallen schwere Beats auf schrille Riffs, heulen Geisterstimmen durch
den Saal und unschuldige Rocksongs werden bis zur Unkenntlichkeit zerfetzt. Kratzender
Post-Punk trifft auf Krautrock, Industrial-Gerüttel auf Dance-Kracher. Einfach
schön.
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