ANDREW BIRD : A la question traditionnelle, “laisseriez vous votre soeur sortir avec...”, la réponse est bien entendu affirmative pour ce qui concerne cet angel face chicagoan, violoniste de talent, chanteur sobre et délicat, au folkwriting épuré et qui cite pour référence Xenakis et Ravel. Votre mère ne saurait vous désavouer et vous aurez à la maison un très talentueux pourvoyeur de chansons d’intérieurs.


BEIRUT : Comme l’Europe est belle lorsqu’elle est ainsi rêvée, depuis le Nouveau Mexique, aux Etats Unis, sous pseudonyme Beirut... Elle ressemble à un bout d’Ex-position Universelle, à quelques pages d’un carnet de voyage d’Hemingway, à une fresque populaire tournée par Max Ophuls en décors studio. Et puis, dans l’émotion, elle confond son Est avec son Ouest avec une gentille désinvolture et fond les peuples comme ils ne le sont plus depuis belle lurette, s’attardant soudainement sur l’un deux comme s’il était incarné par une rencontre de coin de rue – sans doute aujourd’hui disparu... « j’ai voulu capturer le romantisme sans retenue des Français, leur surdramatisation des choses anodines et le côté rêveur de ce peuple qui ne refoule pas ses émotions. »


LONEY DEAR : En toute discrétion, sans faire de bruit, Loney Dear révèle en les emplissant des espaces insoupçonnés de notre quotidien. C’eut pu être une stratégie, un habille décalage, ce n’est que la nature d’un homme qui n’imagine pas imposer ses chansons mais ne sait non plus discipliner leurs élans, leur fougue et se refuse à les contenir dans les espaces raisonnables habituellement offerts à tel quidam.




Es ist doch immer schön, neue Acts entdecken zu können. Aus Schweden kommen Loney Dear, über den Atlantik reist der Amerikaner Andrew Bird. Eigentlich aus Kalifornien stammt Zach Condon, aber er wirkt und lebt nun in Paris und gilt in Frankreich als Überflieger mit Songs, die von alten Chansons und Liebesliedern aus Italien inspiriert sind.




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