CHAMBRE ELECTRONIQUE part2 avec PAN SONIC (mika vaino, ilpo vaisanen) + LAÜSE (erikm, dieb 13, billy roisz) + SEBASTIEN ROUX et SEVERINE BALLON / intervention visuelle de Servovalve à partir des photos de Christian Cantin - présentées par Artefact PRL et
Dans le même esprit
Au-delà de leurs productions, la trajectoire de certains artistes est exemplaire parce qu’elle ouvre la voie à une modification des acceptions normatives. Ceux-là deviennent des balises, des points de repères pour les publics qui savent pouvoir, avec eux, transcender les styles et les milieux artistiques. Cette deuxième chambre électronique ouvre ainsi ses portes à des artistes qui, au-delà de la technologie et du dispositif, suggèrent des approches singulières
et intimes de la matière sonore générée par ou via l’électronique.
{{PAN SONIC}} est un duo Finlandais né au coeur des années 90. D’un instrumentarium
essentiellement analogique - qu’ils conçoivent en collaboration avec le physicien Geri Lehtinen - {{Mika Vainio et Ilpo Vaisanen}} tirent une musique minimale, abrasive, toute à la fois cérébrale et sensuelle, véritable posture sonore qui ose la poésie. Incontournable balise de l’évolution des musiques électroniques populaires, ils collaborent avec Björk, Alan Vega – le fondateur du séminal duo new-yorkais Suicide - et chacune de leurs apparitions dans l’espace public a valeur de geste.
{{Sébastien Roux}} est un jeune informaticien, acousticien, plasticien sonore et musicien issu de l’Ircam où il a accompagné, entre autres compositeurs, Georges Aperghis et Yan Maresz dans leurs récents travaux. Sociétaire régulier des Nuits Electroniques de L’Ososphère, il y proposa plusieurs installations et concerts, créant des environnements sonores adaptés au lieu de leur diffusion et déclinant notamment son concept de « Wall Paper Music ».Lors de ses expériences en solo ou ici en duo avec {{Séverine Ballon}}, il retraite guitare, violoncelles ou alto par des processus numériques afin de créer et mettre en espace des « drones mélodiques, électroniques et organiques».
{{eRikm}}, artiste performer et platiniste virtuose, appréhende son instrument en s’inspirant de techniques issues d’autres champs artistiques : il décline ainsi collage, cut-up et montage filmique. Multipliant les collaborations les plus fertiles avec des musiciens aussi différents que Christian Marclay, Luc Ferrari ou le groupe Voice Crack, il remixe également des musiques de Gérard Grisey avec l’Ensemble Intercontemporain, ou encore imagine des improvisations électroniques pour la chorégraphe Mathilde Monnier. Pour le projet {{Laüse}}, il collabore avec le platiniste {{Dieb 13}} et l’artiste video {{Billy Roisz}}, offrant à ce dernier le disque vinyle comme objet visuel à investir. Le dispositif de caméras explore en direct le sillon, l’iconographie du « rond central » ou des picture-discs, le signal audio est converti en image vidéo. Musique et images interagissent donc dans un spectacle total et intime de 30 cm de diamètre.