Les Innocents ont repris la route, réactivant le duo devenu le centre de ce projet pop à la française, né d’amours fidèles piochées au creux de sillons noirs venus l'Outre-Manche et Outre-Atlantique. Un projet d'Honnêtes-Hommes, lettré et élégant,  soignant autant l'écriture que la composition, inventant au-delà des passions un répertoire ciselé qui prit avec grâce sa place dans l'espace public, en y chantant Un Autre Finistère, Un Monde Parfait ou Un Homme Extraordinaire. Un répertoire qui Colore les années qu'il traverse et qui, sur la foi d'un Come Back Intime, s'étend avec ce récent Mandarine qui amène Les Innocents à La Laiterie dans une jolie victoire de l'évidence.  (Profitons de l'occasion pour saluer la mémoire du Bandit anciennement sis rue de Bouxwiller dans un immeuble récemment détruit et dont les murs conservèrent longtemps la trace de concerts très électriques des Innocents qui expliquent la phrase de JP Nataf aux Victoires de la Musique, dont nous voulons bien croire qu'elle fut sibylline pour beaucoup, lorsqu'il cita Johnny Thunders.)