Manuel Etienne publie ces temps-ci un nouvel album. D'aucuns l'ont cru un instant en rupture de ses aventures passées alors qu'il inventait la sienne à partir même de celles-ci, quitte à fondre aujourd'hui l'entité collective sous son propre patronyme. Dans un geste qu'il cisèle chanson après chanson, le long d'une trajectoire qui s'écrit au long cours, prenant la mesure du temps qui passe autant que de celui qui s'offre, Manuel Etienne ose les mots, les contrastes, les libertés, les singularités, les obsessions et les fascinations.

Solaris, tenant d'une alt-country d'ici, pioche dans les sillons gravés dans les golden 60's de quoi élargir le spectre sonore, donner de la profondeur au point de vue.

Soul, Électro, Blues, Jazz, Gospel, « Chillout », Bo*Johnson métisse les métissages, pistant l'authenticité inspirante à travers les époques.

Un brin de pop, une pointe de rap et une pincée d'électro pour épicer une base nourrie de soul, l'univers de Selia lui ressemble. Qu'importe les flacons pour peu que l'audace permette de se jouer des frontières et proposer un voyage sonore insolite.

Au creux des tranchées de vinyl, entre les lignes ouvertes par Leonard Cohen, Barbara ou Robert Desnos, Martin Rahin trempe sa plume avec élégance et ce qu'il faut de respect et d'amour pour ciseler une poignée de chansons qui partagent son rapport au monde. Les mots chantent et les notes les fixent à l'instant singulier.

Mélodies impalpables, micro détails en rafale et rythmique obsédante qui se déploie à l’horizon, Encore cherche la pulsation en 3D, vertige du relief par accumulation des lignes harmoniques.