Pionnier légendaire de la techno berlinoise dont il contribua avec Hard Wax, son magasin de disques ouvert en 1989, à faire l’épicentre mondial des productions électroniques, Mark Ernestus s’est épris d’Afrique depuis quelques années. Après avoir exploré à sa manière le reggae de Tikiman ou l’afrobeat de Tony Allen, ce créateur de rythmiques techno-dub-minimales et de productions épurées (notamment dans son duo culte Basic Channel), tombe sous le charme du mbalax – et sa version urbaine et populaire le ndagga – mélange endiablé de danse et de musique traditionnelles rehaussé de sonorités modernes reposant sur les rythmiques du sabar, tambour sur pied d’Afrique de l’Ouest. S’entourant de quelques-uns des meilleurs clans de batteurs du Sénégal et de Gambie, il a composé un band fiévreux dont l’énergie électrise les salles de concerts depuis deux ans, faisant succomber les corps sous les assauts de pulsations aussi tranchantes et entêtantes que futuristes. Le charisme tribal habité et le groove assuré de leur techno instrumentale ne manqueront pas de marquer les esprits.
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